Le musée calbet, 10 mai 2007

Situé dans le Tarn, à quelques vingt minutes de Toulouse, le Musée d’art et traditions populaires de Grisolles est un rendez-vous culturel incontournable. La richesse de la politique artistique de ce lieu se traduit par une approche thématique plurielle, d’intéressantes expositions temporaires et un investissement notable en termes d’actions culturelles et pédagogiques.
Aucune bigote cachée derrière une porte, épiant vos faits et gestes un plumeau à la main, pas même quelques vieilleries ressorties du grenier de grand-mère.

La beauté des collections et le sens de l’accueil de l’équipe du Musée Calbet, animée par son conservateur Yvan Poulain vous projettent dans un univers hors du commun.
C’est dire combien, loin des clichés, le Musée Calbet affirme sa volonté d’articuler l’ancien et le moderne, créant sans cesse un pont entre l’art traditionnel et l’art contemporain, soutenant avec force de conviction la création artistique de la région.

Isabelle Cargol : Quelle est l’origine de la création du Musée Calbet ?
Yvan Poulain : Le Musée ouvre en 1938. Il est créé par Théodore Calbet qui était un enseignant proche des occitans. L’ouverture du Musée participe à tout un élan, impulsé par des poètes, des écrivains, autour de la culture et de la langue occitane. Le souhait de Théodore Calbet était de rester au plus près de la population en récupérant tout un ensemble d’éléments du monde rural qui était alors en train de basculer dans la mécanisation. Cette ouverture concourt à un mouvement, à un état d’esprit général de la France des années 30. Il y a ce moment-là une prise de conscience nationale assez forte. Ce Musée va fonctionner très peu de temps dans sa première forme. Avec la guerre, il ferme ses portes en 1941. Il faudra attendre qu’il y ait une association les Amis du Musée Calbet pour refaire un inventaire et travailler à la réouverture de l’établissement en 1988.

I.C : Quelques quarante ans se sont écoulés...
Y.P : Durant ces années-là, la maison est restée ouverte, sans chauffage, peut-être même a-t-elle été pillé, et des choses se sont abîmées. L’inventaire des pièces et la restauration du bâtiment demandaient un travail de longue haleine. La situation des pièces est égale à celle d’origine, il y avait une grande volonté de préserver le lieu tel qu’il était.

I.C : Quel rapport les collections permanentes et les expositions temporaires entretiennent entre elles ?
Y.P : L’aide à la création est un des axes majeurs de la politique artistique du Musée Calbet. Lorsque nous avons accueilli Laurent Moriceau en résidence, fin 2005, le projet collectif que nous avons élaboré s’est naturellement conçu à partir des objets du musée. En demandant aux intervenants extérieurs de réinvestir le moule et sa pâtisserie, l’exposition Do you moules à merveilles ? s’est naturellement installée. C’est dans cette dynamique que nous accueillons aujourd’hui le projet de Myriam Richard, Chez Catherine. Chacun développe un projet inédit, ancré dans les pratiques contemporaines, rentrant en résonnance avec les collections du Musée et les thématiques qui y sont développées.

Actualité

19/05/07 > La nuit des Musées : Re-bonjour Monsieur Milin
Du 06/07/07 au 09/09/07 : La caisse à céramiques

Liens

www.museecalbet.com