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L’ESTOCADE, 9 mai 2007

visuel_l'estocade« L’Estocade », c’est à la fois une figure d’escrime, une figure de danse, une feinte équestre et une spécialité gersoise. C’est aussi depuis 2001 le nom d’une association qui a pour objectif de faire revivre l’atmosphère de la Renaissance à travers l’organisation d’évènements festifs.
Outre des bals, publics ou privés, et l’animation de lieux patrimoniaux, elle propose des ateliers de découverte, des conférences et des expositions.
Au sein de cette association, l’ensemble « Riverenza » produit des spectacles de danse qui intègrent de l’escrime artistique. Les bals et les danses sont accompagnés par le groupe Volubilis Florens, composé de 5 musiciens d’horizons différents.
En entraînant dans la danse un public appelé à être tour à tour acteur et spectateur, l’objectif est de faire découvrir autrement une époque fascinante et riche.

Sandra Bourguet : Personnellement, qu’est ce qui vous a poussé à vous intéresser à cette période en particulier ?
Béatrice Régnault, secrétaire de l’association : C’est tout d’abord une rencontre humaine qui m’a fait de découvrir l’univers de la Renaissance et notamment des danses de la Renaissance. Cette découverte m’a permis de rassembler deux des passions qui m’animaient déjà depuis longtemps : la danse et l’histoire. Intriguée, j’ai eu envie de creuser la question. Pourquoi la danse avait-elle tant d’importance à cette époque ? C’est une époque réellement fascinante, tellement moderne en un sens. En participant à la création de l’association « L’estocade » et de « Riverenza » c’est cette passion que je veux partager avec les autres.

S.B : La Renaissance une époque vaste, quelle est la période que vous privilégiez ? Y a-t-il des spécificités régionales ?
B.R : Il n’y a pas vraiment de spécificités régionales. Au niveau de la danse bien sûr on distingue les courants français et italien. Tous les deux représentés dans nos spectacles. La Renaissance est née en Italie avant de se répandre en Europe. Mais la France s’est appropriée beaucoup de choses. Nous nous sommes focalisés sur la deuxième Renaissance, à l’époque d’Henri II, Charles IX et surtout Henri III, entre 1560 et 1590. C’est une période moins bien connue mais ce choix est en adéquation avec la richesse patrimoniale de la région, puisque Toulouse a connu à ce moment là un véritable essor dont on a gardé des témoignages architecturaux.

S.B. : Dans quel état d’esprit organisez-vous ces évènements ?
B.R : L’esprit est volontairement et avant tout festif. Nous désirons faire voyager le public de manière originale. Dans notre dernier spectacle il y avait l’idée du voyage dans les couloirs du temps. Nous voulons introduire un peu de magie dans la vie des spectateurs, les emmener 500 ans en arrière à travers les danses, les ambiances, les costumes. Parfois nous allons plus loin dans la reconstitution en organisant jusqu’à des repas renaissance, des jeux, en plus des bals. Notre but est d’emmener les gens avec nous dans un rêve, de partager notre passion et la bonne ambiance de notre équipe.

S.B. : Quel rapport entre l’Estocade et l’ensemble Riverenza ? Laquelle de ces initiatives a entraîné l’autre ?
B.R : L’ensemble « Riverenza » existait déjà avant la création de « l’Estocade ». L’ensemble « Riverenza » est une compagnie de danses de la renaissance. L’Estocade est une structure créée pour promouvoir et faire connaître tout ce qui touche à la Renaissance. Elle est conçue pour pouvoir fonctionner indépendamment comme en partenariat avec la compagnie de danse.

S.B. : Comment se compose le groupe, les danseurs sont ils professionnels ? B.R : Nous sommes tous des amateurs dans le sens où nous exerçons chacun une profession indépendante de notre activité dans l’association. Mais des amateurs au sens noble du terme. Des passionnés qui viennent de milieux très divers mais consacrent beaucoup de temps et d’énergie à faire vivre et partager notre passion.

S.B : Vous organisez des ateliers découverte : en quoi consistent-ils et à qui s’adressent-ils ?
B.R : Ils visent à faire connaître les danses de la renaissance et s’adressent à tout un chacun. Les pas de base sont très simples. Globalement, « si vous savez marcher, vous savez danser ». Pour les danses de bal, les bases sont maîtrisables en 10mn. Les danses chorégraphiées sont plus complexes. Deux formules sont possibles : l’une régulière, l’autre ponctuelle. Un atelier se tient 2 fois par mois à St Martin du Touch et propose exercices et répétitions. D’autre part, sur des festivals, sont mis en place des ateliers d’une ou deux heures pour initier aux danses de la renaissance.

S.B : Vos soirées sont elles toujours privées ou ouvertes au public ?
B.R : Nous organisons parfois des mariages Renaissance ou des soirées thématiques pour des congrès, mais nous intervenons principalement dans des festivals et soirées thématiques ouverts au public, de préférence dans des lieux patrimoniaux et de caractère. Nous avons participé dernièrement au Téléthon pour la commune de Portet s/Garonne ainsi qu’aux journées du patrimoine pour la préfecture de Toulouse.

S.B : Selon quels axes souhaitez-vous développer l’association dans le futur ? Quels sont vos projets ?
B.R : Nous avons beaucoup de projets mais le principal objectif sera pour nous de recréer l’ancêtre de la comédie ballet du 17e. Ces spectacles, semblables à ceux donnés sous Catherine de Médicis (qui adorait mettre en scène), mêlaient danse, chant, théâtralisation et instrumentation. L’un d’eux est arrivé jusqu’à nous, il s’agit du fameux « ballet comique de la reine » créé en 1581 pour les noces du duc de Joyeuse. Nous travaillons avec plusieurs compagnies, des ensembles vocaux et des musiciens, à monter un spectacle de qualité dans la même veine. Une histoire portée par la danse, le chant, le théâtre et la musique vivante.

Liens

http://fr.groups.yahoo.com/groups/lestocade

Contact

L’Estocade - 6, Rue des Braves - 31300 Toulouse
Tel : 06 12 48 38 41
lestocaderiverenza@club-internet.fr

 Béatrice Régnault a choisi


- Un disque : "Human", Gérard Lesne
- Un livre : "Léonard de Vinci et la cuisine de la renaissance", Sandro Masci
- Un film : "La courtisane", Marshall Herkovitz

Tags

renaissance Danse Association Costume

 








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