Complètement Mitau !, 16 mars 2008

Silence fracassant des murs implacables des prisons de nos vies. Proches au toucher et pourtant si lointains, impénétrables, rongés, rouillés qui voudraient s’effacer.
De barrières en ombres successives, ici la faille crie, se perce, se déchire. Cicatrice ? Et fulgurante la lumière surgit.
Elle envahit le lieu par-delà l’obscur. Elle irradie et semble chauffer à blanc l’espace pour le fondre.
Vulcain est là, présent.

Le métal en fusion se déverse, se refroidit et de nouveau se fige. En fissure craquelée l’écriture de l’invisible semble frissonner sur la surface de sombre que l’alchimie n’a pu évaporer.
Le temps a repris sa place.
Une nouvelle strate apparaît.
L’envie de gratter, d’ôter cette ombre, cette porte du silence, d’en franchir le seuil pour découvrir et palper l’univers nous submerge.
Là...
Maintenant...

Tactile, la main souhaiterait se poser, sentir vibrer cette interrogation muette sur les sens. Que dévoilent-ils de nous-mêmes, de l’autre, du créateur ?
Métaphores ? Métamorphoses ? [...]
L’invisible a pris son essence. Il sort de l’ombre. Nous voudrions y accéder et pourtant cette porte offerte ne peut être franchie qu’avec lenteur. Elle est mémoire silencieuse, prière vibrante, intime, du spectateur devenu muet.
Les mots se taisent pour laisser place à l’émotion indicible si magnifiquement dévoilée. La magie opère encore et toujours. Mitau accomplit son office.

Sophie Zina-O