Accueil du site > Cinéma > Comédie, comédie musicale > Les treize d’Ocean prennent l’eau

Les treize d’Ocean prennent l’eau, 29 juin 2007

Le troisième opus des aventures de Danny Ocean reprend encore une fois les thèmes de la vengeance et de l’esprit d’équipe. Sans surprise.
Steven Soderbergh reste à ce jour le plus jeune réalisateur à avoir remporté la palme d’or à Cannes en 1989 avec Sexe, mensonge et vidéo, il avait alors 27 ans. Depuis, sa carrière a été jalonnée de succès auprès du public (Erin Brockovich, Ocean’s eleven, Hors d’atteinte), ce qui lui a permis de tourner des films plus en marge comme Solaris avec son comparse George Clooney. Il le retrouve pour cette suite très attendue avec, comme pour les deux premiers, un casting impressionnant auquel se rajoute, cette fois, Al Pacino.

Quand un des seniors de l’équipe est arnaqué par l’homme d’affaires Willy Bank, campé par un Al Pacino retors à souhait, Ocean (George Clooney) et sa bande sont vraiment très contrariés. Tel est le point de départ et le prétexte à l’échafaudage d’un nouveau plan pour récupérer la part de leur camarade sur le luxueux casino que va inaugurer Banks. Seulement, cette fois, il ne s’agit plus d’attaquer le coffre de la banque mais plutôt de la faire sauter. Voilà donc nos compères partis dans une entreprise encore une plus audacieuse que dans ses deux premières aventures, s’attaquant à une infrastructure ultra-moderne aux installations de sécurité dernier cri. Evidemment, la mission semble impossible au premier abord et une grande partie du film est consacrée à la préparation et à l’ajustement du plan. Le scénario est rocambolesque et plein de rebondissements… plutôt prévisibles. Le feu d’artifice final ne surprendra personne même si Soderbergh ne montre son jeu qu’au dernier moment, à grand renfort de flash-backs. Un procédé qui avait déjà fait ses preuves dans les précédents.
Le trio de têtes d’affiche Clooney/Pitt/Damon fonctionne pourtant toujours bien et l’humour est omniprésent même si on a parfois du mal à déterminer ou l’on va. Une musique soignée et une ambiance très « seventies » sont séduisantes mais ne font que reprendre les ingrédients du succès d’Ocean’s eleven.
Sursauts d’humour dans un océan d’ennui
Malgré quelques scènes amusantes, le film connaît pas mal de longueurs. Soderbergh, s’il tente de jouer le second degré, reste peu convaincant. Les gentlemen cambrioleurs sont toujours aussi beaux, classes, plus malins que tout le monde, et surtout ils se serrent les coudes… envers et contre tous. Le grand méchant Banks quant à lui est d’une cupidité et d’une arrogance stupide assorties du mauvais goût des nouveaux riches (facilement appâtés par un portable en or massif, c’est bien connu). Son bronzage aux UV couleur carotte ne fait pas non plus le poids face à celui, beaucoup plus naturel, du ténébreux Clooney.
Décidément, tout se passe comme s’il s’agissait de l’épisode supplémentaire d’une série télé – certaines sont de très bonne qualité sans pour autant passer au cinéma - dont Ocean’s eleven serait le « pilote ». Le principe est simple : prenez les mêmes thèmes, le même casting, ajoutez une « guest star » et le tour est joué. S’il reste un divertissement correct, Ocean’s 13 vient cependant grossir la longue liste des suites de films à grand succès dont l’Histoire du Cinéma aurait pu se passer.
Sandra Bourguet

Tags

Festival Film Cinéma

 








Répondre à cet article


Suivre la vie du site Fil RSS 2.0

Comédie, comédie musicale

Voir les derniers articles